Directeur : 7+1 défis à relever

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Directeur : vos 7+1 défis à relever

Découvrez vos 7+1 défis à relever en tant que Directeur

Comme je l’ai écrit dans mon article (cliquez sur le lien pour lire) : Les grandes satisfactions d’une carrière de directeur , devenir et/ou être Directeur ou manager peu importe le titre, apporte de telles satisfactions qu’il faut tout faire (avec éthique bien-sûr) pour faire ce merveilleux travail.

Alors ne soyez pas effrayés ou apeurés par cette liste de 10 défis à relever !

En prenant conscience des 10 défis à relever que seront les vôtres dans vos missions de directions, vous aurez déjà des solutions et des méthodes pour relever ces 10 défis !

Il en existe bien plus que 10 défis à relever, mais faire une liste trop longue tue la liste !

Encore une fois, il vaut mieux se concentrer sur les 20/80 (Pareto) que de vouloir tout explorer et au final ne rien faire !

Alors j’ai pris le temps et un malin plaisir à vous concocter cette petite liste de 10 défis à relever, quand vous serez Directeur ou Manager ! Bonne nouvelle cette liste vous servira aussi au quotidien dans votre vie privée, qui est en certains points assez identique à notre vie professionnelle.

1-Votre temps ne pourrait plus vous appartenir

La plupart des journées de travail d’un Directeur ou Manager sont ponctuées de problèmes à résoudre que vos collaborateurs déposeront devant vous, avec l’intention avouée et forte que vous puissiez leur apporter une réponse, faible, facile à mettre en œuvre et rapide …

Les problèmes sont le quotidien de toutes et tous en entreprise plus que nul part ailleurs (sauf si l’on est en mauvaise santé bien sûr), il est donc logique (quoique) que vos collaborateurs veuillent s’appuyer sur vous pour les résoudre.

Le point positif :

Ils croient en vos capacités à résoudre le problème ou à les aider à le résoudre, ce qui est un état d’esprit favorable au travail en équipe.

Le point négatif :

Si vous ne savez pas gérer ces situations vous en deviendrez esclaves, vos collaborateurs ressentiront de la frustration à tout refus de votre part et à toute attente, ou manque de solutions.

A trop les « materner », vos collaborateurs prendrons de moins en moins d’initiatives et en plus ils vous reprocheront un jour de vouloir tout contrôler, manager, décider … Un comble non ?

Ce que je vous conseille :

Sachez mettre des règles en place, et pour cela discutez-en régulièrement avec vos collaborateurs, pour qu’ils y adhérent (et qu’ils vous donnent aussi de bonne idées).

Une règle que j’ai toujours imposée sans exception en 30 ans de management est celle-ci :

               « Vous ne me demandez jamais de résoudre ou de vous aider à solutionner un problème sans me présenter au moins 3+1 solutions – 3 traditionnelles et 1 extravagante ou innovatrice »

               Je vous promets qu’à elle seule cette règle apporte en elle 90% des solutions, car elle incite votre collaborateurs à venir avec des solutions, et vous donne l’occasion d’en débattre ensemble et de choisir de concert, celle qui semble la plus pertinente !

               Sachez être ferme, et n’acceptez jamais qu’on vous refile une patate chaude, et ne le faite pas vous non plus! jamais, c’est à vous de donner l’exemple !

               Petite astuce de langage … Si l’on rentre dans votre bureau sans solutions, mêmes farfelues dites à haute et forte voix : ‘ Que viens-tu me prendre du temps de ma vie !’. En général il battra retraite aussi surpris qu’effrayé !

2-Guider et former

Si vous comprenez bien le sens de votre mission en tant que manager ou directeur, vous n’aurez de cesse que de former et accompagner votre équipe au quotidien.

 Abandonner ce devoir de management, est pour moi significatif de carton rouge !

Vous aurez donc beaucoup de temps à passer avec votre équipe pour les faire évoluer, ce temps investi et non perdu, sera le garant de votre réussite au travers de vos collaborateurs.

Si certains croient encore diriger et ‘régner’ en gardant de part vers eux, connaissances et techniques, c’est qu’ils se sont trompés de métier !

Même dans les services publiques, le manager se doit de guider et former, même s’il n’est pas tenu de réussir, 85% d’entre eux l’on comprit et s’y affairent. Pour leurs plus grandes satisfactions et celle de leurs collaborateurs.

Le point positif :

En formant et guidant, vous aurez de plus en plus de temps pour travailler sur l’analyse de vos chiffres et données et plus de temps pour élaborer vos stratégies.

Plus vos collaborateurs deviennent compétents, plus ils se sentent bien et son impliqués dans leur travail.

Ils prendront plaisir à eux aussi (par mimétisme) aider et former leurs collègues, et gagneront en efficacité et autorité.

Vos résultats seront en directe proportion de votre capacité à les former et à les guider

Le point négatif :

Former demande patience et engagement, car ce que l’on oublie souvent, c’est que tout ce que l’on sait ou maitrisons nous semblent faciles et évidentes, et qu’il faut parfois, dire, redire, et redire et encore et encore pour que cela rentre.

Donc il faudra investir dans votre patience …

Essayez donc de faire de la méditation ! Ça aide vraiment .

Vous risquez un peu de turn-over, ceux et celles qui auront peur de se voir mis en face de leurs responsabilités, ils peuvent se sentir isolés et partir.

Vous risquez « aussi » un peu de turn-over, car de plus en plus performants vos meilleurs éléments seront « chassés » car le marché de l’emploi du management est demandeur de personnes de valeurs.

Ce que je vous conseille :

Obligez-vous à consacrer au moins 40% de votre temps à faire évoluer le plus haut possible vos collaborateurs et collaboratrice, sans en attendre autre chose que votre satisfaction du devoir accompli !

Et pour cela formez-vous à former, c’est un métier en soit ! Et votre propre patron vous doit aussi cela en tant que votre manager !

Mais si vous y réfléchissez, même si cela vous embêtera de voir un bon élément s’en aller….

Dites-vous que le temps qu’il a travaillé avec vous, il a plus apporté et fait avancer votre service, que s’il n’était ni bien formé, ni guidé, en un mot, s’il n’avait pas de bonne qualités et performances.

Faites cet investissement dans un esprit gagnant-gagnant, passez avec vous-même ce «gentlement aggrement», de toujours vouloir voir vos collaborateurs en progression.

Lors d’un EIA mon PDG me demanda un jour quel était pour moi, le signe que mon équipe réussit ? Avec un grand sourire, je lui répondis :

« le jour où ils n’ont plus besoin de moi pour faire tourner le service, ou encore mieux lorsqu’ils décrochent une magnifique promotion ».

Franck

3-Vivre en autonomie … limitée…

Quand on prend un poste de direction on pense que l’on aura une très large autonomie, et bien sachez que cette autonomie est réelle mais pas illimitée.

Vous aurez toujours un N+1, et si vous êtes votre propre patron, vous aurez des banquiers ou des actionnaires à satisfaire …

Et oui, on n’est jamais aussi libre qu’on peut le penser ou espérer.

Mais c’est ainsi et puis au fond on a toujours besoin de référents, de personnes qui osent et savent nous remettre en question !Cela vous demandera donc de l’énergie et du temps pour obtenir des ‘feux verts’ dans vos décisions ou options à prendre.

Le point positif :

Oui il y a du positif en ceci, car être seul pour tout décider est pesant, et le risque de prendre de mauvaises décisions plane au-dessus de nos têtes.

 Nous prenons en général de bonnes décisions, sauf lorsque nous sommes stressés, sous pression ou déstabilisé.

Devoir référer devient donc l’opportunité de confronter nos impressions et avis avec d’autres personnes qui savent elles aussi penser…

Mais qui ne subissant votre pression, peuvent avoir une vision plus claire des solutions à trouver.

Le point négatif :

Si vous n’y prêtez pas attention, vous risquez de vous engager dans des décisions que vous ne saurez tenir, ce qui entachera votre crédibilité envers votre management et surtout envers votre équipe.

C’est un réel danger de s’isoler intérieurement et de perdre de votre leadership.

Soyez en ce point très vigilant.

Ce que je vous conseille :

Soyez bon père de famille et posez-vous la question de la pertinence de chaque décision que vous prenez seul.

Mettez-vous un instant de l’autre côté de votre bureau et estimez honnêtement ce que serait votre réaction si votre manager agissait de la sorte.

 Prenez conseil auprès d’autres managers d’autres services, ils seront généralement heureux de partager avec vous leurs expériences et vous gagnerez en prestige comme celui qui ose se remettre en cause.

Proposez à votre équipe des décisions, en leur indiquant qu’elles sont suspendues à la direction de la DG, vos collaborateurs auront plus confiance en vous et vous apporteront de bonnes idées spontanément.

 Et si un non intervient d’en haut, ils comprendront que vous êtes allé au charbon et seront reconnaissants.

4-Entre eux deux mon cœur balance…

Manager, c’est aussi se retrouver entre deux feux, celui de votre N+1 et ceux de votre équipe.

C’est d’ailleurs aussi pour cela que l’on vous a nommé manager ou directeur, je vous le rappelle.

 Entre la réalité du terrain remontée par votre équipe et les besoins financiers et stratégique de votre board.

Et notamment en ce qui peut concerner les pénuries de ressources, les besoins en équipement et le manque de soutien de la DG, dont ce n’est pas la première des missions.  Cela peut vous mettre dans une position inconfortable, mais qui fait partie intégrale de votre définition de poste.

Le point positif :

Avant de prendre position ou de trancher, vous devrez prendre du recul et du temps de réflexion.

Vous aurez à prendre avis auprès d’autres personnes et c’est une bonne qualité que de demander conseils et avis

Cela renforcera le point de chaque décision.

Le point négatif :

C’est que vous tombez un peu de votre pied d’estale de champion qui sait tout sur tout.

C’est qu’à vouloir passer en force, vous perdrez leadership et crédibilité en haut et en bas !

Ce que je vous conseille :

Donnez du temps au temps, ne réagissez pas agissez. Soyez à l’écoute pout comprendre ce qu’on vous dit, surtout si c’est non, plutôt que d’écouter juste pour répondre.

Ne voyez pas en un refus, une frustration, mais l’opportunité de revoir votre position et de revenir avec des arguments plus convainquant pour lui et … pour vous aussi.

Posez-vous la question : Aurais-je donné mon feu vert à cette demande ?

5-C’est chaque fois plus compliqué…

Vous êtes manager, et c’est donc des problèmes plus nombreux et complexes que vous avez à gérer, et c’est normal.

Et plus vous avancerez dans votre carrière en niveau de poste, plus les choses se corseront, ce qui vous en conviendrez est logique.

Le point positif :

Vous allez progresser, murir, vous enrichir des compétences des autres managers du conseil d’administration, ou du comité de direction.

C’est comme gravir des montagnes, le plaisir est dans l’effort fourni plus que dans le résultat en lui-même.

Vous devenez de plus en plus responsable au bon sens du terme.

Le point négatif :

Vos choix et décisions seront de plus en plus impactante sur votre équipe et sur l’entreprise.

Le burnout est alors toujours une menace si l’on s’isole !

La responsabilité peut devenir culpabilisante si l’on ne sait pas s’entourer et assumer la réelle part des responsabilités d’un échec.

Ce que je vous conseille :

Soyez un éternel étudiant et prenez chaque nouvelle responsabilité comme une opportunité de faire mieux pour vous et les autres.

Acceptez aussi d’avoir à subir des échecs ils portent toujours en eux les germes de belles réussites.

Observez comment fonctionnent vos collègues, et si vous en avez un, appuyez –vous sur votre mentor, il est à cette occasion d’une grande aide.

6-Sortez de la ‘rate race’…

On vous dira que les autres sont des concurrents et qu’il faut s’en méfier.

Qu’ils feront tout pour avoir la future promotion que vous convoitez aussi.

Le point positif :

Et bien oui, les poste de managers, de directeurs sont convoités, mais n’est-ce pas parce qu’ils sont si intéressants ?
Si bien sûr, et tant mieux, ils n’auront que plus de valeurs à vos yeux

Le point négatif :

Frustration quand tu nous guette, tu nous donnes de mauvaises ondes !

Beaucoup de managers sombrent dans le côté obscur de la force suite à une promotion qu’ils volent s’éloigner.

C’est humain mais comme l’humain est perfectible, soyez vigilant à ne pas devenir votre pire ennemi à cette occasion ! 

Ce que je vous conseille :

Lisez cet article : 10 façons de tuer sa carrière

7-Les autres …

Gérer les autres, peut parfois vous amener à revêtir un habit ‘d’assistante sociale’, toujours délicat à enfiler.

Vous le constaterez vite, être responsable du travail des autres est un travail difficile.

Comme l’a dit un jour un de mes PDG

«ce serait facile sans les employés».

Yves D

Le point positif :

Vous devrez faire preuve d’empathie, d’écoute, de patience et d’obstination.

Savoir comprendre chaque personne pour ce qu’elle est et non ce qu’elle représente ou nous laisse paraitre, est un art compliqué, mais qui vous propulsera bien plus haut que n’importe quelle formation ou diplôme.

Le point négatif :

Vous subirez la vindicte des personnes malheureuses ou frustrées, vous ne serez pas toujours compris et encore moins aimé.

On vous jugera vite et souvent mal.

Ce que je vous conseille :

Soyez toujours fidèle à vous-même et travaillez à toujours faire mieux quoi qu’il en coute.

               Ne reniez jamais vos convictions si celles-ci vont vers la croissance et le bien de vos collègues et collaborateurs.

Assurez-vous d’un bon équilibre famille-travail (lire Equilibre entre vie professionnelle et privée)

8-Ne pas se tromper de combat …

C’est vous le capitaine du navire nommé  » ma vie »

Le point positif :

Quoiqu’on puisse vous dire, c’est vous qui pilotez votre carrière ( lire réussir votre carrière !)

Vous êtes certes un contributeur individuel, mais ce sont vos qualités humaines et liées à votre travail qui font et feront votre avenir.

Comme employé vos compétences et connaissances techniques ou fonctionnelles sont liées à votre réussite. En tant que manager, les choix sont parfois de nature plus politique et la concurrence semble plus féroce qu’elle n’est vraiment…

Le point négatif :

Ne pas en prendre conscience et vous irez dans le mur, ou alors vous abandonnerez vos projets et ambitions.

Le monde est moins cruel que ce que nous le voyons, et nous sommes toujours notre pire ennemi

Ce que je vous conseille :

Si ici, cela ne fonctionne pas allez voir plus loin, l’herbe n’y est peut-être pas plus verte, mais elle sera différente et peut-être plus adaptée à votre régime managérial.

Lisez donc cet article : 5 stratégies pour obtenir votre premier poste de direction

Ne comptez que sur vous pour faire avancer votre carrière, et vous verrez que d’autres vous aideront, par ce qu’ils verront en vous un manager de qualité, qui croit en lui et en qui on peut avoir confiance.