Comment je suis devenu Directeur sans diplômes
Comment je suis devenu Directeur sans diplômes
Bienvenue dans mon blog qui vous aide chaque jour à devenir Directeur !
Dans ce nouvel article je vais vous montrer qu’il est tout à fait possible de Devenir Directeur sans diplômes !
Rien de tel que de prendre un exemple que l’on connaisse bien, le sien !
Et oui je suis devenu Directeur à 28 ans avec seulement en poche un BAC technique en génie mécanique.
Alors comment devient-on Directeur Commercial France du N°1 mondial de l’extrusion avec si peu de diplômes et seulement 5 ans d’expérience en vente terrain ?
Peut-être êtes-vous en train de vous dire que la période était plus facile, que c’était commun que de nommer un Directeur Commercial France avec si peu de bagages !
Et bien pour l’avoir vécue, cette période était déjà bien compliquée ! Le chômage de masse était déjà présent et la France comptait presque 24% de sans emplois dans la tranche des 25-49 ans.
Il est actuellement de 9.5% pour la tranche des 25-49 ans, ce qui est vous le constatez… beaucoup plus bas !
Comment je suis devenu Directeur sans diplômes
Passons sur les chiffres et revenons à ce qui m’a permis, comme à beaucoup d’autres de devenir Manger ou Directeur, peu importe le titre sur la carte de visite.
Alors peut-être que vous pensez que c’était une petite PME avec peu de personnels, et bien quand j’ai pris mes fonctions Deceuninck était N°2 en France avec 28.5 Millions d’€ de CA et N°1 dans le monde avec un CA de plus de 330 Millions d’€ en 1992, avait 9 commerciaux et responsable des ventes.
La France représentait alors presque 10% du CA monde, quand je quitte la société 10 ans plus tard le chiffre a quadruplé en France et doublé dans le monde (113 M€ / 665M€).
Donc vous le voyez Deceuninck était tout sauf une petite entreprise sans ambition, allez voir leur site ce qui vous en dira encore plus. (Cliquez ici)
Comment je suis devenu Directeur sans diplômes
Alors par quel miracle suis-je arrivé à ce poste sachant que cette entreprise au PDG charismatique était certes réputée pour la qualité de ses produits et services mais aussi pour son colossal turnover !
Imaginez-vous cela, durant mes 5 années en tant que commercial, et dans une équipe de 9 commerciaux, j’ai connu 42 collaborateurs ! Soit pratiquement 7 nouveaux collègues chaque année !
Donc une entreprise exigeante et dans laquelle soit on réussissait soit on partait, rapidement !
Mais je n’ai pas encore répondu au fait que je sois devenu en 5 ans Directeur Commercial France avec si peu de bagages !
Avant de vous en dire plus sachez aussi que mes collègues Directeurs Commerciaux des autres pays dans lesquels Deceuninck étaient présents étaient tous sortis d’écoles de commerce …
Donc un milieu potentiellement hostile à voir débarquer un Bourguignon si peu éduqué au commerce !
Ce qui fut ma plus grande chance !
Quand je suis arrivé on m’a donné une mini formation produit, et on m’a mis sur la route, avec des objectifs et un contrat de 6 mois !
Donc déjà une grosse pression. Avec obligation d’appeler l’usine 2 fois par jours et de remplir des fiches et rapports journaliers ! (PS : pas de téléphones voitures à cette époque = cabines téléphoniques à pièces).
Je devais me débrouillé seul, le directeur commercial en place ayant été limogé 2 jours après mon arrivée ! Je ne l’ai d’ailleurs jamais vu, c’était le PDG qui embauchait et débauchait aussi !
Donc seul sur la route, il m’a fallu m’organiser et trouver des ressources pour ne pas me faire virer avant la fin de mon contrat !
Et bien se fut une réelle chance, et pour la saisir, j’achetais des livres sur la vente, l’organisation de tournées commerciale, sur comment bien se présenter, comment se donner des objectifs, comment fidéliser un client… Pour mémoire pas d’internet, pas de YouTube à cette époque ! Des livres et aussi des conférences ! Conférences que je m’efforçais de voir pour apprendre encore et encore.
Mon premier achat en 1988 : Service compris. Les clients heureux font les entreprises gagnantes
Le second : Jonathan Livingston le goéland
Une attitude totalement à l’inverse de ce que j’avais fait durant ma scolarité, qui ne m’intéressait pas plus que cela.
J’avais une soif d’apprendre et de connaissance, qui ne m’a plus quitté depuis et qui a grandement contribué à ma carrière !
En plus franchement timide et réservé, personne ne m’a vu venir, et seul mon patron détecta rapidement les changements et évolutions, et me proposa au bout de 4 ans 1/2 de prendre la Direction Commerciale de la filiale France.
Comment je suis devenu Directeur sans diplômes
Alors qu’est-ce qui a bien pu changer et faire de moi un Directeur ?
Je me suis donné un 30 règles auxquelles je n’ai jamais dérogées (ni après) durant mes 4.5 années de commercial terrain :
- Zéro critique envers mon entreprise ni en interne ni en externe.
- Zéro critique de quelque collègue que ce soit, et ils y en avaient pourtant de sérieusement bizarres !
- Zéro mensonge sur mon activité au travail, mes prévisions de chiffres ou tout autre point.
- Etre toujours le premier à rendre un rapport, une analyse, un compte-rendu et rendre une copie la plus exhaustive qui soit, en allant souvent bien au-delà de ce qui était demandé.
- Une tenue vestimentaire irréprochable quelle que fut les circonstances, ce qui fut du meilleur effet quand un jour mon PDG s’invita dans un de mes rendez-vous sans me prévenir.
- Une attention particulière aux mots prononcés pour ne jamais vexer ou prendre des positions sans avoir tous les éléments pour bien répondre.
- Une participation active aux réunions, que je prenais le soin de préparer bien au-delà des sujets mis à l’ordre du jour. Pour chacune de mes interventions je m’attachais à apporter de la valeur ajoutée dans mes propos (c’est terriblement efficace).
- Une organisation sans failles, qu’un jour mon PDG en tournée avec moi découvrit et qu’il imposa de suite à l’équipe. Je n’avais rien inventé car cette organisation je l’avais trouvé dans un magazine hebdomadaire auquel je m’étais abonné et qui donnait des tonnes de bons conseils aux vendeurs.
- Un respect quasi militaire des instructions données, même si certaines me semblaient à priori inutiles.
- Un soutien sans faille et une disponibilité totale pour aider un collègue de travail ou un client, ce qui fit de moi une personne à qui l’on demande de l’aide et pour qui on a de la reconnaissance.
- Zéro retard quel que fut les circonstances, les distances à parcourir ou les délais imposés, ce qui renforça ma réputation d’une personne sur qui on peut compter.
- J’utilisais aussi ma « mitrailleuse à questions » avec tout le monde, tout le temps pour en savoir plus, pour comprendre tout plus vite ! Certains me surnommèrent « question-man ».
- Je prenais des tonnes de notes, sur tout, je lisais chaque revue, article qui passait à ma portée pour augmenter ma culture personnelle et mes connaissances dans mon travail.
- J’étais toujours volontaire pour tout, que ce soit agréable ou pas !
- J’appelai qui de droit dès que je faisais une erreur, pour le prévenir et pour lui demander comment réparer ma faute.
- Durant mes premiers congés je demandai a un client de venir travaillez chez lui, gracieusement une semaine pour progresser dans la mise en œuvre des produits que je lui vendais et pour mieux comprendre ses problématiques.
- Je devins dans mon domaine, la menuiserie Pvc, rapidement un expert, à qui l’on demandait des informations, tant en interne qu’en externe.
- Je savais tout de mes clients, prospects et collègues, ce qui me permettait de converser sur des sujets qui les motivaient, mais aussi de ne pas oublier l’anniversaire d’un des enfants, de demander les performances d’un client lors de son 1er marathon, de faire envoyer des fleurs lors d’une naissance… J’étais une forme de GOOGLE des années 90 !
- J’étais constamment force de propositions quelles que fut le domaine, et c’est pour cela que je consacrais mes soirées à l’hôtel à me documenter, et mes week-ends à lire des livres.
- J’investi aussi une somme importante pour moi à cette époque dans un stage d’une semaine, en développement personnel « Excellence 1 » de Jacques Michel Sordes , car je voulais comprendre pourquoi j’avais déjà autant de réussite dans mon travail, moi qui n’avait aucune confiance en moi ! Ce que je découvris dans ce stage, c’est que nous sommes les champions toutes catégories pour nous limiter et pour nous faire du mal. Et que tout ce que l’on pense et croit devient réalité.
(PS JMS lui s’appliqua ses préceptes dans de mauvaises affaires et fini au tribunal) - J’associais chacune de mes réussite à une ou plusieurs personnes m’ayant aidé d’une façon ou d’une autre.
- Je donnais toujours plus que ce que l’on me demandait.
- Je ne relevais jamais les erreurs des autres, seulement les miennes !
- Je ne parlais jamais de mes victoires mais de celles des autres.
- J’étais d’une attention extrême lors de chaque conversation, pour écouter, et partager, pas pour imposer mon point de vue.
- Je ne parlais jamais de religion.
- Je ne parlais jamais de politique.
- Je disais bonjour et un petit mot bercé d’empathie à tout le personnel de l’usine en France et dans chaque usine visitée.
- Je ne partais jamais d’une réunion, d’une pièce, d’un endroit sans voir pris le soin de dire au revoir à toutes les personnes m’ayant reçue.
- Je faisais preuve d’une gratitude extrême envers les personnes avec qui j’avais des interactions au travail.
Et bien ces 30 attitudes ont étés le meilleur de mes investissements, et en bonus, elles sont devenues des habitudes, qu’il faut parfois je l’avoue retravailler, mais globalement de bonnes habitudes.
Et comment puis-je être certain que ces habitudes m’ont permis de devenir un manager aimé de ses collaborateurs.
Chaque entreprise que j’ai quittée, m’a offert le plus beau cadeau de départ que l’on puisse rêver !
Ce n’est ni un beau stylo plume.
Pas une belle cravate, ou une canne à pêche, ou tout autre cadeau en rapport avec mes passions, non quelque chose qui ne s’achète pas, qui ne se commande pas !
Des larmes de mes collaborateurs et collaboratrices, malgré le fait que j’avais la réputation d’être dur à la tâche et très exigeant.
Alors mettez de côté ces fausses idées qui vous bloquent ! Avec ou sans diplôme c’est votre façon d’agir envers vous et les autres qui fera de vous un Directeur, ou pas …